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AVIS DE RECRUTEMENT D'UN COMPTABLE

Le Gouvernement de la République du Mali a reçu un prêt de la part de l'Association Internationale de Développement (IDA) pour financer le Projet sur le Paludisme et les Maladies Tropicales Négligées au Sahel (PPMTNS), et a l'intention d'utiliser une partie de ce don pour effectuer des paiements au titre du contrat relatif aux Services d'un spécialiste en Gestion Financière chargé(e) de veiller au bon fonctionnement du Projet, d'assurer la bonne exécution de l'ensemble des activités financières du projet.
L'objectif général du projet est d'accroître l'accès à des interventions de qualité pour la prévention et le traitement du paludisme et des maladies tropicales négligées, à travers une approche régionale.
En vue d'assurer la mise en oeuvre des activités du projet, le Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique lance le présent avis pour le recrutement d'UN COMPTABLE pour le compte du Projet sur le Paludisme et les Maladies Tropicales Négligées (PPMTNS)

Le comptable doit répondre au minimum aux qualifications définies ci-dessous:
1- Etre titulaire d'un diplôme universitaire en gestion financière et comptable ou tous autres diplômes équivalents (minimum BAC+2);
2- Avoir au moins cind (5) années d'expériences à un poste analogue. Des connaissances de l'audit seraient un atout;
3- Avoir une bonne pratique de la comptabilité de projet (projet Banque Mondiale de préférence);
4- Avoir une bonne connaissance des mécanismes de financement des projets de l'IDA;
5- Avoir l'aptitude du travail en équipe;
6- Bonne capacité rédactionnelle;
7- Maitriser le français et avoir une bonne compréhension de l'anglais.

Le candidat devra produire au moins deux (2) références au cours des trois (3) dernières années faisant état de ses aptitudes professionnelles à organiser et bien faire son travail, et d'une intégrité professionnelle.

Le dossier de candidature devrait comporter les pièces suivantes:
- une lettre de motivation adressée au Coordinateur du Projet;
- un Curriculum vitae actualisé;
- une copie certifiée des diplômes et attestations;
- les attestations de service ou preuves attestant de l'expérience professionnelle du candidat.

Les candidatures doivent être déposées avec la mention : << Recrutement d'un comptable pour le compte du PPMTNS>> à l'adresse ci-dessous, au plus tard, le mardi 10 juin 2016 à 16 heures au Secrétariat de la Direstion des Finances et du Matériel du Ministère de la Santé et de l'Hygiène publique, sise à N'Tomikorobougou, BP: 232 - Tél: (223) 22 53 61 02 - Fax: 23 03 25.

NB: Les candidatures féminines sont fortement encouragées.


Pour Plus d'informations consultez le journal ESSOR (parution du mardi 17 mai 2016).
- Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations complémentaires pendant les jours ouvrables à l'adresse ci-dessous de 08 heures à 16 heures (TU): Direstion des Finances et du Matériel du Ministère de la Santé et de l'Hygiène publique, sise à N'Tomikorobougou, BP: 232 - Tél: (223) 22 53 61 02 , Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
- Les consultants intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires au sujet des documents de référence à l'adresse ci-dessous et aux heures suivantes de 08 heures à 16 heures du lundi au vendredi au Secrétariat de la Direstion des Finances et du Matériel du Ministère de la Santé et de l'Hygiène publique, sise à N'Tomikorobougou, BP: 232 - Tél: (223) 22 53 61 02 - Fax : 23 03 25.

Direction de la pharmacie et des médicaments : primée pour une vigilance toujours en éveil

Les directeurs de la pharmacie et des médicaments des pays d’Afrique subsaharienne et les entreprises françaises se rencontrent, chaque année, pour faire le point dans le domaine des médicaments et attribuer des prix d’excellence. Lors de la dernière rencontre, la 20è tenue à Paris le 4 et 5 avril derniers, un prix de reconnaissance a été décerné à notre pays pour le travail abattu par la Direction de la pharmacie et des médicaments (DPM).

La médaille a été présentée hier lors d’une sobre cérémonie au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. La cérémonie s’est déroulée en présence du secrétaire général du ministère, Bakary DIARRA, de la directrice adjointe de la pharmacie et des médicaments, le Dr Sangho Fanta Sangho, et de plusieurs agents du département en charge de la Santé.

« Cette médaille représente un grand honneur, une grande satisfaction pour nous », a déclaré Mme Sangho Fanta Sangho, en citant les principales activités de la DPM : l’enregistrement des médicaments afin de s’assurer de la bonne qualité des produits avant l’autorisation de la vente au marché, la vérification des prix des médicaments et le suivi des produits au marché.

La DPM, précise-t-elle, mène une lutte permanente contre la vente illicite des médicaments et la contrefaçon qui commence à gagner du terrain. Elle travaille beaucoup dans le cadre de la disponibilité des médicaments de qualité, de l’enregistrement des médicaments, de la négociation des prix afin de rendre les médicaments disponibles et accessibles à la population. En cas de problème de qualité sur le terrain, les lots incriminés sont retirés et détruits.

« Pour la vente illicite des médicaments, nous collaborons beaucoup avec des structures comme l’Interpol, les services des douanes, de la police et de la gendarmerie », a indiqué Mme Sangho Fanta Sangho. La Direction de la pharmacie et des médicaments opère souvent des saisies et organise des destructions médiatisées afin de dissuader les fraudeurs.

Mariam F. DIABATE (Essor)

Réunion sous régionale de l'ONUSIDA à Abidjan

Le lundi dernier le Ministre de la santé et de l’hygiène publique a participé à la réunion sous régionale de l'ONUSIDA organisée à Abidjan dont le thème était "mettre fin au sida pédiatrique d'Ici 2020." Mme le ministre de la santé et de l'hygiène publique était accompagnée par le Coordinateur de la Cellule Sectorielle de lutte Contre le Sida du  Ministère de la Santé  et de l'Hygiène Publique Dr Bouyagui TRAORE et le Pr MARIAM SYLLA Chef du Service du Centre d'Excellence Pédiatrique de l'hôpital Gabriel Touré. La rencontre a été présidée par la première dame de la Côte d'ivoire Mme Dominique Ouattara épouse du chef de l'Etat.
La rencontre a vu la participation de plusieurs ministres de la santé de l’Afrique à savoir: l'Ethiopie, Ghana, Kenya, Lesotho, Swasiland, Namibie, Zimbabwé et l'Uganda.

A la fin de cette rencontre sous régionale plusieurs recommandations ont été prises pour en finir avec le SIDA pédiatrique.

Retrouvez les recommandations en téléchargement ci-dessous.

Voir plus d'image sur la page facebook du Ministère de la Santé et de l'Hygiène de la Santé

Rapport: Libérer le potentiel des agents de santé communautaires suite à Ebola: quels sont les modèles et les stratégies qui vont s’avérer efficaces?

  • Publié dans EBOLA

La pandémie de type Ebola qui a sévi en 2014 -16 a mis en évidence le rôle crucial que jouent les agents de santé communautaires (ASC) dans la prévention et la réaction aux états d’urgence sanitaires et aussi à l’efficacité de leur prise en charge.
Alors que la région d’Afrique occidentale reconstruit ses systèmes de santé après Ebola, certains pays et communautés ont identifié le besoin de mettre au point des stratégies et des plans en vue d’intégrer le rôle des agents de santé communautaires (ASC) et en faire un système de services médicaux efficace.
Tout porte à croire que les agents de santé communautaires exercent une grande influence sur les résultats sanitaires de leurs communautés...

Pour plus de lecture télécharger le rapport complet ci-dessous

NUTRITION

Retrouvez les présentations de la première rencontre entre Madame le Ministre de la Santé et de l'Hygiène Publique Dr Marie Madeleine TOGO et les partenaires sur les questions de Nutrition.

Télécharger les présentations ci-dessous

Appel à candidature du D.U drépanocytose de Bamako

Comme les 2 autres années (2014 et 2015), le CRLD organise et anime la 3ème session du Diplôme Universitaire drépanocytose du 31 octobre au 12 novembre 2016.
(date limite d'inscription: le 01 octobre 2016)

Veuillez télécharger le document ci dessous pour plus d'informations.

Solidarité avec l’enfance en détresse : Mme la Première Dame préside une cérémonie de remise de médicaments et d’équipements médicaux

Ce lundi 02 mai 2016, au CHU Gabriel TOURE, Mme la Première Dame, KEITA Aminata MAIGA, était aux côtés des enfants brûlés et ceux nés avec des malformations.
Le prétexte de cette présence était la cérémonie de remise de médicaments et d’équipements médicaux, gracieusement offerts par PMU-Mali, sur une requête de l’Association d’Aide aux enfants brûlés et enfants nés avec des malformations (AEBEM).
Marraine infatigable d’actions et d’initiatives humanitaires, Mme la Première Dame prouve, chaque jour qui passe, son attachement et son soutien inconditionnel à l’enfance en détresse. A l’initiative de l’ONG AGIR qu’elle préside ou en partenariat avec de généreux donateurs, elle se porte toujours aux devant de ceux qui sont dans le besoin, notamment les enfants.
Pour la présente initiative, PMU-Mali a rénové et équipé tout un bloc du département pédiatrique du CHU Gabriel TOURE. En outre, PMU-Mali a offert gracieusement des kits de prise en charge des enfants, et deux grandes salles d’hospitalisation totalement équipées.
Après la coupure du ruban symbolique, Mme KEITA Aminata MAIGA a visité les nouveaux locaux en compagnie du Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Marie-Madeleine TOGO, de sa collègue de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, SANGARE Oumou BA, du Président Directeur Général de PMU-Mali, Harouna TOURE, du Directeur Général du CHU Gabriel TOURE, Kassoum Mamourou SANOGO, et de la Présidente de l’AEBEM, Mme Alimata TRAORE.
Heureuse d’avoir participé à une action qui va contribuer à soulager la souffrance d’êtres fragiles et sans défense, Mme la Première Dame a remercié les responsables de l’AEBEM pour cette initiative heureuse, et PMU-Mali pour son élan du cœur.
S’adressant au personnel de l’hôpital et aux parents d’enfants malades, elle les a invités à entretenir et garder les lieux propres. Cela, dira-t-elle, ne nécessite pas d’argent mais plutôt de la volonté et de la responsabilité individuelle et collective.
Enfin, en mère protectrice, Mme la Première Dame a insisté auprès des mamans pour qu’elles veillent sur les enfants afin d’éviter des accidents domestiques notamment les brûlures qui peuvent leur être préjudiciables.
Pour mémoire, l’AEBEM est une association créée en mars 2015 pour aider à la prise en charge des enfants brûlés et ceux nés avec des malformations.

Voir plus d'image sur la page facebook du Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique

Source: Presidence

Discours de madame le Ministre de la Santé et de l'Hygiène Publique à la cérémonie de lancement de la journée Mondiale couplée à la semaine nationale de lutte contre contre le paludisme (le 25 avril 2016 au CICB)

Mesdames, Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;

Monsieur le Président de la Commission santé de l’Assemblée nationale ;

Honorables députés élus de la Commune III ;

Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement ;

Excellence Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs et corps diplomatiques accrédités au Mali ;

Monsieur le Gouverneur du district de Bamako ;

Monsieur le Maire de la commune III du district de Bamako ;

Monsieur le chef de file des Partenaires Techniques et Financiers ;

Mesdames/Messieurs les Partenaires Techniques et Financiers ;

Mesdames, Messieurs les membres des Secrétariats Généraux, des Cabinets et des services centraux du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique et des départements ministériels ici présents ;

Distinguées Notabilités de Bamako ;

Mesdames, Messieurs les Représentants de la presse publique, privée et du RECOTRADE;

Honorables invités, en vos titres, grades et qualités ;
Mesdames, Messieurs,

C’est pour moi un grand honneur et un agréable devoir que de prendre la parole en cette solennelle cérémonie de lancement de la Journée Mondiale couplée à la semaine nationale de Lutte contre le Paludisme.

Le 25 avril, faut-il le rappeler, a été institué par l'Assemblée Mondiale de la Santé en 2007, comme Journée Mondiale de Lutte contre le Paludisme.

L’objectif principal de cette Journée est de renforcer le plaidoyer et la mobilisation sociale autour des stratégies de lutte contre le paludisme.
Cette année, le Mali à l’instar de la communauté internationale célèbre cette 9ème Edition sous le thème « En finir pour de bon avec le paludisme ».

Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,

Le Rapport 2015 de l’Organisation Mondiale de la Santé souligne que le paludisme constitue aujourd’hui un réel problème de santé publique dans plus de 90 pays représentant environ 3,2 milliards de personnes, soit 40 % de la population mondiale.

L’Afrique reste toujours le continent le plus touché ; 80% des décès dus au paludisme surviennent dans 15 pays localisés en Afrique subsaharienne.

Au Mali, les statistiques sanitaires de 2015 font état de 2 369 245 cas de paludisme dont 686 017 cas graves ; 797 322 cas ont été enregistrés chez les enfants de moins de 5 ans et 117 002 cas chez les femmes enceintes. Le nombre de décès enregistré était 1 978, soit un taux de létalité de 0,89 pour mille.

Sur le plan économique, le paludisme affecte la croissance économique annuelle de notre pays de 1,3 % du fait de l’absentéisme au travail ou à l’école.

Selon une étude menée par l’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP), les pertes économiques dues au paludisme sont estimées à 72 milliards de francs CFA par an.

Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,

Face à ces problématiques d’une extrême gravité, notre Pays, avec l’appui de ses Partenaires Techniques et Financiers a entrepris des actions synergiques de lutte contre cette maladie. Ainsi, en 2015 plus de 26, 063 866 876 milliards FCFA ont été engagés dans la lutte contre le Paludisme.
Cet important engagement financier a permis de faire des réalisations importantes.

Notre pays, le Mali a adhéré aux différents engagements internationaux et a participé au Sommet Africain des Chefs d’Etat et de Gouvernement tenu à Abuja au Nigeria sur la lutte contre le paludisme.
Ces engagements procèdent de la volonté des plus Hautes Autorités du pays de tout mettre en œuvre pour combattre cette maladie qui est aussi un problème de développement. Cette volonté politique, dis-je, s’est traduite par l’élaboration des plans nationaux de lutte contre le paludisme dont le dernier en date est celui de la période 2013 – 2017.

La collaboration entre l’Etat et ses partenaires a contribué à la réduction du taux de mortalité infanto-juvénile de près de 50% entre 2006 et 2012.

Ainsi, nonobstant encore une forte prévalence, il n’en demeure pas moins que les progrès enregistrés dans la lutte contre le Paludisme sont réels et remarquables.

A cet effet, permettez-moi, Honorables invités, d’adresser au nom du Gouvernement de la République du Mali et au mien propre, mes sincères remerciements à tous les partenaires qui ont accompagné et qui continuent à accompagner le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique dans la lutte contre le paludisme, un véritable fléau.

Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,

Le Gouvernement de la République du Mali et les Partenaires Techniques et Financiers, ont pris des engagements forts et historiques dans la mobilisation des ressources pour lutter contre le paludisme, comme en témoignent les nombreux actes pris dans le cadre de la gratuité des antipaludiques.

On peut citer entre autres : l’Initiative du Président Américain et le Fonds Mondial de lutte contre le Paludisme, la Tuberculose et le Sida.

Un nouvel espoir est donc né pour la population malienne vers l’élimination du paludisme et nous devons mettre en œuvre des stratégies innovantes basées sur le développement de la recherche pour une couverture universelle des populations par des services intégrés de lutte contre le paludisme.

Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,

La lutte contre le paludisme n’est pas seulement thérapeutique, elle est aussi préventive. Cette prévention est menée dans la recherche de produits nouveaux (vaccin entre autres), la surveillance de la sensibilité des antipaludiques et la résistance des vecteurs du paludisme aux insecticides.

A cet égard, le Centre de Recherche et de Formation sur le paludisme (MRTC) déploie des efforts importants non seulement pour le pays mais aussi pour toute l’humanité.

Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,

La mise en œuvre et la pérennisation de la lutte contre le paludisme sont essentielles à la réalisation de nombreux Objectifs pour le Développement Durable dans nos pays les plus touchés par la maladie. Aussi, sans réduction significative du fardeau du paludisme, les autres objectifs seront difficiles à atteindre notamment ceux ayant trait à la mortalité infantile et à la santé maternelle.

Le progrès réalisé dans la lutte contre le paludisme est l'une des histoires les plus impressionnantes du développement. Cependant, ce progrès demeure fragile et incomplet.

Le Mali a reçu un prix pour récompenser ses progrès en matière de lutte contre le paludisme. Il s’agit du Prix d’excellence attribué au Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ibrahim Boubacar KEITA pour la meilleure progression en matière de contrôle du paludisme entre 2011 et 2015 à la conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement le 29 janvier 2016 à Addis-Abeba en Ethiopie.

Aujourd'hui, Journée mondiale de lutte contre le paludisme, est une opportunité qui m’est offerte, pour inviter les partenaires locaux et internationaux à intensifier leurs efforts et leurs investissements dans la lutte contre le paludisme. Un engagement fort de tous et de chacun, permettra à l’Afrique d’économiser 12 milliards de dollars par an.

Aucun enfant ne devrait mourir à cause d’une piqûre de moustique, pourtant le paludisme tue encore un enfant toutes les deux minutes.

Aujourd’hui, les dirigeants en Afrique, en Asie et en Amérique se sont engagés à arrêter complètement la transmission du paludisme.

Nous pouvons devenir la génération qui éliminera le paludisme, une des maladies les plus meurtrières de l’humanité.

Éliminer le paludisme est essentiel pour atteindre les objectifs de développement durable, et doit rester une priorité pour la communauté mondiale de développement.

Vive la coopération bilatérale et multilatérale pour un Mali sans paludisme. Sur ce, je déclare lancée la journée mondiale/Semaine nationale de lutte contre le paludisme au Mali.

Je vous remercie!

Lutte contre le paludisme : UN MALI EXEMPT DE PALUDISME EST POSSIBLE

C’est possible, à condition d’appliquer des mesures concrètes et multi-sectorielles et d’allouer des ressources suffisantes à l’élimination de la maladie

« En finir pour de bon avec le paludisme » est le thème de la 9è édition de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme et le résultat pour lequel le gouvernement s’est engagé à l’horizon 2030. La journée a été célébrée, hier, au Centre international de conférences de Bamako (CICB) sous la présidence du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Mme Togo Marie Madeleine Togo. Elle avait à ses côtés l’ambassadeur des États-Unis au Mali, Paul A. Folmsbee, le représentant de l’OMS, Lucien Manga, et de nombreux invités.

Cette journée offre l’opportunité de renforcer le plaidoyer et la mobilisation sociale sur les stratégies de lutte contre le paludisme. Elle vise aussi à renforcer la sensibilisation des ménages et des communautés du pays sur l’importance de la prise en charge correcte du paludisme et à intensifier la communication sur la maladie avec l’implication de tous les intervenants de la lutte contre le paludisme pour réduire la mortalité néonatale et infantile et son impact au sein de la communauté.

Pour le ministre de la Santé, c’est un nouvel espoir qui est né pour la population malienne d’aller à l’élimination du paludisme dans le cadre des objectifs pour le développement durable. Pour cela, dit-elle, nous devons engager des stratégies innovantes basées sur le développement de la recherche pour une couverture universelle des populations par des services intégrés de lutte contre le paludisme.

Le rapport de 2015 de l’OMS souligne que le paludisme constitue aujourd’hui un réel problème de santé publique dans plus de 90 pays représentant environ 3,2 milliards de personnes, soit environ 40% de la population mondiale, a indiqué Mme Togo Marie Madeleine Togo. « L’Afrique reste toujours le continent le plus touché par le paludisme, car 80% des décès dus au paludisme surviennent dans 15 pays localisés en Afrique subsaharienne », a-t-elle noté. « Au Mali, les statistiques sanitaires de 2015 font état de 2 369 245 cas de paludisme dont 686 017 graves et 1978 décès, soit un taux de létalité de 8,9% », a-t-elle précisé. Au plan économique, a chiffré le ministre Togo, le paludisme affecte la croissance économique annuelle de notre pays de 1,3% du fait de l’absentéisme au travail ou à l’école. Selon une étude menée par l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP), les pertes économiques dues au paludisme s’élèvent à 72 milliards Fcfa.

Face à cette problématique très préoccupante, notre pays, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, a noué des synergies pour lutter contre la maladie. « Cet important engagement financier a permis de faire d’importantes réalisations et d’obtenir des résultats forts appréciables », a confirmé Mme Togo Marie Madeleine Togo.

ENVIRON 15 MILLIARDS FCFA. En livrant le message de la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Lucien Manga a noté que le thème de cette année souligne la nécessité d’accélérer et de maintenir les efforts visant à vaincre ce fléau. Au cours de la décennie écoulée, a-t-il expliqué, la solidarité mondiale et les mesures concrètes prises pour éliminer le paludisme ont permis d’en réduire l’incidence. Entre 2000 et 2015, la morbidité et la mortalité liées au paludisme ont ainsi reculé, respectivement, dans notre région de 42% et 66%. Ce succès est imputable à l’engagement exceptionnel des individus et des ménages, des familles et des collectivités, des personnes soignants, des autorités nationales et des partenaires. « Malgré les progrès remarquables accomplis, le paludisme reste un problème majeur de santé publique et de développement en Afrique, un continent qui enregistre 80% de la morbidité et 90% de la mortalité mondiale liées au paludisme en 2015. De plus, l’Afrique abrite 13 des 15 pays qui supportaient environ 80% de la charge de morbidité mondiale due au paludisme », a averti Lucien Manga.

Beaucoup reste donc à faire pour concrétiser notre vision d’une région exempte de paludisme, a-t-il souligné. Mais la solidarité mondiale agissante qui œuvre pour un monde sans paludisme a été confirmée dans les objectifs de développement durable, l’ambition étant d’éliminer le paludisme à l’horizon 2030. Le représentant de l’OMS a assuré qu’une Afrique exempte de paludisme était possible, à condition d’assurer une coordination solide et la mise en œuvre de stratégies et d’initiatives appropriées, tout comme l’application de dispositifs de financement efficaces, ainsi que l’élaboration de processus garantissant le suivi des progrès réalisés. Cela permettra de renforcer et d’exploiter la solidarité mondiale et régionale existante et de transformer l’élimination du paludisme en un mouvement social continental. Le représentant de l’OMS a, dans ce sens, lancé un appel aux pays pour qu’ils appliquent des mesures concrètes et multisectorielles et qu’ils allouent des ressources suffisantes à l’élimination du paludisme. « Nous devons nous appuyer sur les succès du passé et redoubler d’efforts dans la lutte contre cette maladie », a-t-il préconisé.

L’ambassadeur des États-Unis juge, pour sa part, qu’il reste beaucoup à faire pour bouter le paludisme hors de nos foyers. Cependant, dit-il, nous devons faire plus pour mieux protéger les femmes enceintes et les nouveaux nés du paludisme. Pour lui, accroitre l’accès aux services de santé pour les couches défavorisées est un investissement sûr et durable. Paul A. Folmsbee a rappelé que son pays, à travers l’Initiative présidentielle contre le paludisme (PMI), investit environ 15 milliards Fcfa dans la lutte contre le paludisme au Mali.

F. NAPHO (L'Essor)